lundi 8 octobre 2012

J3: SEMAINE DE MODE DE MONTRÉAL / D3: MONTREAL'S FASHION WEEK

La troisième journée de la Semaine de Mode était la plus chargée de ces 4 journées effrénées! En plus de 5 défilés, Sensation Mode nous a offert EXHIBIT23, une présentation de 6 designers émergents de vêtements, accessoires et bijoux, qui nous a réservé plusieurs bonnes surprises. Le prochain article sera dédié à cette exposition. Pour l'instant, place aux impressionnantes collections de cette soirée!

The third day of Fashion Week was the busiest of those 4 frantic days! Adding to the 5 runway shows, Sensation Mode offered us EXHIBIT23, a presentation of 6 clothes, accessories and jewelry emerging designers, that gave us a lot of good surprises. The next post will be dedicated to this exhibit. For the moment, let's come back to the impressive collections of that night!

Nisse
Ce n'est pas un secret,  Nisse est une des marques locales que j'affectionne le plus depuis que je l'ai découverte cet été au Festival Mode&Design. Encore une fois cette saison, la designer derrière la marque nous offre des vêtements flatteurs, d'une douceur luxueuse mais abordable, sans jamais tomber dans les clichés du prêt-à-porter. Elle a toutefois su oser et sortir un peu de ses habitudes, notamment avec les motifs et les textures. Côté couleurs, on retrouve sa palette fétiche: le jaune poussin ou le jaune moutarde, le crème, le rouge terre, le noir, le blanc, le rosé, mais aussi des couleurs innovatrices, comme le bleu poudre, différents tons d'ardoise et un bleu-mauve électrique hypnotisant. Ces différentes teintes sont d'ailleurs utilisées de façon audacieuse, comme dans la jupe plus bas qui mélange noir et rose pâle d'une manière originale. Les coupes sont fidèles à la silhouette Nisse, avec plusieurs pièces-clés, comme les shorts satinés taille haute ou les pantalons fuselés. On trouve toutefois des nouveautés, notamment avec des ouvertures dans le dos et sur les côtes, du high-low (encore!), des épaulettes ou des robes-capes. Nisse joue également sur les textures, mentionnées plus haut: on trouve bien entendu du drapé-plissé à la Elie Saab, incrusté de pierres, de la dentelle scintillante ou superposée sur des tissus opaques (donnant un effet victorien), ou encore une jupe à la texture me rappelant des copeaux de bois (voir ci-dessous). Petit plus pour la jupe avec une petite partie plissée uniquement, qu'on peut voir plus haut. Des motifs ont aussi fait quelques apparitions dans la garde-robe Nisse ; un fleuri rappelant des vitraux, un autre l'effet galaxie très en vogue ces temps-ci, ou encore un motif abstrait se rapprochant des toiles de Jackson Pollock. Les tissus sont comme toujours fluides et flatteurs, avec des touches de transparence ici et là. Petit coup de cœur pour les gants en résille portés par quelques mannequins! Bref, une collection d'une féminité rafraîchissante, qui ose un peu sans jamais s'éloigner de ses racines! Je tiens également à remercier la designer Nargisse pour la MAGNIFIQUE pashmina qu'elle a donné à chaque spectateur! Je l'adore!

It is no secret, Nisse is one of the local brands I affectionnate the most since I discovered it this summer at Festival Mode&Design. Once again this season, the designer behind the brand offers us flattering clothes, of a luxurious softness, but affordable, without never falling into the clichés of ready-to-wear. However, she dared a little and get out of her habits, notably with patterns and textures. For the colors, we find her favorite palette: chick or mustard yellows, cream, earthy read, black, white, pinkish, but also innovative ones like powder blue, slate tones and a mesmerizing electric blue-purple. Those different shades are indeed used in audacious ways, like in one of the skirts below, that mixes black and pale pink in an interesting manner. The fittings are faithful to the Nisse silhouette, with many key pieces, like high-waisted satin shorts or tappered pants. We also saw new stuff, notably openings in the back or on the ribcage, high-low (again!), shoulder pads or cape-dresses. Nisse also plays with the textures, mentionned before: of course we find draped-pleated à la Elie Saab, inlaid with gems, glittery lace or lace superposed on opaque fabrics (giving a Victorian effect), or a skirt with a texture reminding me of wood chips (see below). A little plus for the skirt with only a small pleated part, that we can see above. Patterns also appeared here and there in the Nisse wardrobe: a flowery reminding stained glass, another the galaxy effect trending at the very moment, or an abstract pattern close to Jackson Pollock's paintings. Fabrics are fluid and flattering as always, with touches of transparency at some places. Little crush for the fishnet gloves worn by some models! In brief, a collection of a refreshing feminity, that dares a little without ever receding from its roots! I also want to thank the designer Nargisse for the MAGNIFICENT pashmina she gave to everyone in the audience! I love it!

Annie 50
 Je dois avouer d'emblée qu'Annie 50 ne m'a pas vraiment plu. Je comprends que la marque fait du prêt-à-porter, mais le défilé m'a semblé cheap à plusieurs reprises, et si les années 50 étaient évidemment l'élément central de la collection, et que certaines pièces-clés de cette époque étaient présentes, j'ai aussi eu l'impression de voir plusieurs tendances que j'avais espérées disparues avec la fin de l'année 2003, comme les pantalons taille haute en tweed ou les bretelles spaghetti croisées. Malgré tout, le défilé a pu se rattraper par son ambiance festive et coquine ; la présentation s'est ouverte par une mannequin entourée de deux éphèbes noirs, puis chaque fille a défilé allègrement en adoptant des poses inspirées des pin-ups pour les caméras. On a vu beaucoup de robes à pois, à fines rayures ou à motifs floraux, toutes avec des silhouettes en A, typiques de cette décennie iconique. On voyait aussi du tweed aux airs de denim dans les teintes de bleu ou de gris. Les couleurs, pastel ou acidulées, alternent entre le saumon, le rose, le bleu, le jaune et le rouge, et s'agencent avec les différents motifs et parfois des tons neutres de gris, noir ou blanc. Une certaine rigidité au niveau des tissus est une des choses qui a valu à la collection quelques réserves de ma part. Toutefois, on a pu voir un peu de transparence et des effets étagés à quelques reprises. Petit plus pour les ceintures minces qui offrent de belles ruptures aux vêtements et les robes courtes aux cols et poignets de différentes couleurs, donnant un effet Pan Am plutôt réussi. Bref, si le défilé a pu nous faire faire quelques sourires par la fraîcheur de sa mise en scène et quelques choix astucieux ici et là, je conseille à tous ceux et celles fans des années 50 de faire un tour dans les friperies à la place!

I must admit right away I didn't really like Annie 50. I understand the brand is doing ready-to-wear, but the runway show seemed cheap to me several times, and if 50s were obviously a central element of the collection, and that a few key pieces of that era were present, I also had the feeling of seeing many trends I hoped disappeared with the end of year 2003, like high-waisted tweed pants or tangled spaghetti straps. Despite all this, the show got to catch up with its festive and playful atmosphere ; the presentation opened with a model surrounded by two black ephebes, and each girl walked down cheerfully adopting poses inspired from pin-ups for the cameras.We saw a lot of dresses with polka dots, thin stripes or flowery patterns, all with an A silhouette, typical of that iconic decade. We also saw denim-like tweed in tones of blue or grey. The colors, pastel or tangy, alternate between salmon, pink, blue, yellow, and red, and were matched with different patterns or sometimes neutral shades of grey, black or white. A certain rigidity in the fabrics is one of the things that made me dislike the collection. However, we could see a little bit of transparency and layering effects a few times during the show. A little plus for the thin belts that offered a nice division to the clothes and short dresses with collars and cuffs of different colors, giving a well-done Pan Am effect. In brief, even if the runway show managed to give us a few smiles by the art direction's freshness and few clever choices here and there, I would recommend to any 50's fans to go see in thrift stores instead!

Pedram Karimi
Une autre défilé très attendue, d'une marque qui en était à sa première apparition à la Semaine de Mode, était celle du jeune designer Pedram Karimi. Celui qui a inauguré la première édition de MEWS nous présentait une collection printemps-été inscrite comme toujours sous le signe du minimalisme, marque de commerce du créateur. Aucun motif donc, mais plutôt des couleurs sobres et passe-partout, comme le blanc, le gris bleuté, le noir, le crème et le saumon. Les coupes sont très larges et fluides, créant des effets d'optique envoûtants lorsque les mannequins marchaient. Certains tissus paraissaient plus rêches que d'autres plus satinés, et le styliste les a associés dans de brillants jeux de superpositions. On trouve entre autres des shorts, des jupes, des t-shirts, des robes et des chandails à capuchon. Deux coups de coeur pour des morceaux plus osés: la parka en PVC noir (ci-dessous) et l'effet de transparence trouvé dans plusieurs pièces (est-ce de la dentelle?). À noter également que toutes les pièces sont unisexes, ce qui différencie Karimi des autres designers et rapproche son travail de grands noms comme Denis Gagnon. L'aspect épuré des vêtements rappelle toutefois beaucoup l'école minimaliste et conceptuelle belge représentée notamment par Ann Demeulemeester et Martin Margiela, et des designers d'autres nationalités comme Jil Sander. Le maquillage, du rouge orangé étalé sous les yeux comme des cernes, semble faire des petits: j'en ai vu des dérivés sous les prunelles de quelques personnes ces derniers temps. Si la collection avaient un aspect sporty cher au créateur, j'ai détesté les chaussures à orteils Vibram, qui compétitionnent  avec les Crocs en terme de laideur.  On m'a dit que c'était dans la veine du créateur, mais personnellement, ces chaussures m'ont déconcentré durant le défilé, et rendaient de toute évidence la marche plus ardue aux mannequins. De plus, la musique était extrêmement irritante, avec des ultrasons permanents qui ont rendus la concentration difficile et a donné un mal de tête à plusieurs. Malgré ces petits détails, les vêtements de Pedram Karimi étaient d'une grande beauté et c'est définitivement un designer à surveiller dans les prochaines années!

 Another very expected show, from a brand appearing for the first time at Fashion Week, was the one of young designer Pedram Karimi. The guy that inaugurated the first edition of MEWS presented us a Spring-Summer collection as always under the sign of minimalism, the creator's trademark. Therefore no pattern, but sober colors with no limits instead, like white, blueish gray, black, cream and salmon. Silhouettes are very large and fluid, creating bewitching optical effects when the models walked. Some fabrics seemed rougher than others more satin, and the stylist associated them in brilliant superpositions. We find shorts, skirts, t-shirts, dresses, and hoodies among others. Two favorites for daring pieces: the black PVC parka (below) and the transparency effect found in several pieces (is it lace?). Also note that all the pieces are unisex, which differentiates Karimi from the other designers and gets his work closer from big names such as Denis Gagnon. The purified aspect of the clothes however reminds me a lot of the minimalist and conceptual belgian school represented notably by Ann Demeulemeester and Martin Margiela, and designers from other countries like Jil Sander. The make-up, orange-red spread under the eyes like dark circles, seems to be popular: I saw it in derivated forms under the eyes of a few people these days. If the collection had a sporty side dear to the designer, I hated the Vibram FiveFingers shoes, that compete with Crocs in terms of ugliness. I was told it's in the spirit of the creator, but personnally, those shoes made me lose my concentration during the show and obviously made it hard for models to walk. Also, the music was extremely irritating, with permanent ultrasounds that made focusing difficult and gave a lot of people headaches. Despite these details, Pedram Karimi's clothes were of a great beauty and it's definitely a designer to watch in the next years!


Hip & Bone
La  pénultième collection de la soirée était celle de Hip & Bone, marque qui m'était inconnue jusqu'alors. Après une vidéo aux images troublantes, le défilé s'est ouvert sur un mannequin tenant un berger allemand en laisse! Ça s'est déjà vu auparavant, et c'était toujours le même mannequin qui promenait le chien, mais on sentait déjà l'esprit du défilé. L'ensemble de la collection avait une ambiance très militaire, de par les tissus et les couleurs, et plusieurs références visuelles. Côté couleurs, il y avait beaucoup de kaki, couleur revenue à la charge ces dernières années, ainsi que du noir, du beige, du blanc, du gris et un rouge écarlate vers la fin. On a vu ces couleurs notamment sur d'indémodables trench coats, des shorts, des vestes, des camisoles, des pantalons et des robes. Les coupes étaient tantôt sévères, tantôt masculines ; en effet, les vêtements féminins avaient souvent des coupes dites boyfriend ou du moins un aspect très relax, éloigné du corps, voire baggy. La marque a également joué sur l'aspect urbain, avec les fameuses snapbacks qui sont revenues à la mode, portées tant par les hommes que les femmes, les camisoles imprimées de références à la Corée du Nord, les treillis et les vestes pré-fripées. Le tissu-phare de la collection est le cuir, quasi-omniprésent; on le trouve sur les manches des trench coats, les tops, en patchs sur les pantalons ou version intégrale pour les sacs. Les autres tissus alternaient entre le satiné et le mat, et on a vu quelques touches de transparence ici et là. On fait preuve d'ingéniosité à quelques reprises, notamment avec la robe au centre en cuir et moins long (un coup de coeur, ci-dessus) et le top étagé dans le même tissu (ci-dessous). Un aspect que j'ai moins aimé du défilé est qu'il m'a semblé ne pas avoir sa place dans la Semaine de Mode; en effet, on aurait définitivement dit à plusieurs reprises du prêt-à-porter, et plusieurs vêtements semblaient sortir tout droit de Urban Outfitters de par leur simplicité. Il y aussi eu une certaine répétition dans la présentation: au bout de 6 trench coats aux variations minimes, j'en avais assez vu... Finalement, il y avait beaucoup de ressemblances avec la collection suivante... Malgré tout, c'était une belle collection et une belle découverte que nous a offert Hip & Bone.
 The penultimate collection of the night was Hip & Bone's, a brand that was unknown to me until then. After a video with disturbing images, the show opened with a male model holding a German shepherd on a leash! It has been seen before, and it was always the same model holding the dog, but we already felt the spirit of the show. The whole collection had a very military side, by its fabrics and colors, and many visual references. For colors, there was a lot of khaki, a color that came back in force in the last years, as well as black, beige, white, grey and some scarlet red in the end. We saw those colors notably on timeless trench coats, shorts, jackets, tank tops, pants and dresses. The fitting was either severe or masculine ; indeed, feminine clothing often had boyfriend silhouettes or at least a very relax aspect, far from the body, sometimes even baggy. The brand also played on the urban side, with the famous snapbacks coming back to trend, worn by both men and women, tank tops printed with references to North Korea, army pants and pre-wrinkled jackets. The key fabric of that collection was leather, almost omnipresent ; on trench coats' sleeves, on tops, as patches on pants or in full version on bags. Other fabrics alternated between matte and satin, and we saw a few touches of transparency here and there. They had a lot of ingeniosity at some places, like with the dress with a shorter middle part made of leather (a favorite, above) and the layered top in the same fabric (below). An aspect I disliked of the runway show was that it didn't seem to have its place in Fashion Week; indeed, at several times it looked like ready-to-wear, and many pieces seemed to just come out of Urban Outfitters by their simplicity. There was also a certain repetition in the presentation: after 6 trench coats with barely any variations, I had seen enough...Finally, there were a lot of similarities with the next collection... Despite all that, it was a pretty collection and a nice discovery that Hip & Bone offered us.

Rudsak

La dernière collection de la soirée, celle de la marque Rudsak, était sans doute l'une des plus variées de toute la Semaine. La diversité des tissus, des styles, des coupes et des couleurs nous a prouvés encore une fois que la marque québécoise mérite bien la renommée qu'elle a acquise au fil des ans. Pour la saison chaude, des couleurs très sobres, voire sombres, ont été adoptées: noir, beige, brun clair, verdâtre, gris ardoise, bleu-gris, blanc et une finale en bleu électrique. Savamment associées, ces teintes donnent d'intéressants résultats. Côté tissus, du cuir évidemment, le tissu fétiche de la griffe, mais également des matériaux plus mats, d'autres plus brillants (je pense au manteau de la fin du défilé), d'autres se rapprochant du lycra tant ils étaient stretchs. Il y a eu également de la transparence un peu partout sur les pièces féminines, astucieusement utilisée de sorte à former des «rayures d'opacité» (voir deuxième photo). Le cuir mentionné avant était omniprésent, comme chez Hip & Bone, mais l'effet semblait plus réussi ; sur les manches, les poches, les cols, en épaulettes, cravates ou en intégrale sur les vestons, les gilets, ou sur les fameux sacs. J'aime vraiment le fait que Rudsak mélange les tissus et textures, de manière à sortir des pièces classiques de l'ordinaire. Les ensembles comportaient des vestons, des tops légers, des perfectos, des trench coats, des robes, des shorts, des one-pieces, des gilets de baseball et même un poncho! Les coupes étaient tantôt très strictes, architecturales, presque militaires, ou encore très fluides. On a notamment vu beaucoup de high-low et de l'asymétrie, tendance qui s'était faite plus discrète ces derniers temps. Elle revient ici de façon sobre mais élégante. Rudsak porte une grande attention aux détails, surtout dans le haut des vêtements ; les cols sont très travaillés, les épaulettes offrent plusieurs variantes, et les jeux de plissés dans le cuir comme dans les tissus plus légers offrent du punch à des pièces qui auraient pu paraître fades de prime abord. Viennent aussi ajouter un plus les différents capuchons ou les fermetures éclair sur les côtés. Mon coup de coeur est le manteau ci-dessus, avec son... couvre-épaules (?) de cuir intégré au manteau et sa belle couleur. Aussi, on ne le voit pas, mais les souliers sont des wedges en bois avec des studs! Je pourrais m'étendre des heures sur ce défilé mais je vous invite à la voir dans son entièreté. Bref, une magnifique collection bien de chez nous qui, malgré qu'elle ne sort pas de sa zone de confort, rejoint et charme toujours l'industrie et sa clientèle.

The last collection of the evening, from the brand Rudsak, was without doubt one of the most varied of the whole Week. The diversity of the fabrics, the styles, the fittings and the colors proved us once again the Quebec brand deserves the renown it built across the years. For the warm season, very sober, sometimes dark colors were adopted ; black, beige, pale brown, greenish, slate grey, blue-grey, white and in the finale some electric blue. Carefully associated, those shades gave interesting results. For the fabrics, we obviously have leather, the favorite one of the label, but also matte or shiny ones (thinking here of the final coat) and others close from lycra by how stretchy they were. There was also transparency a little bit everywhere on the feminine pieces, craftily used to create ''opacity stripes'' (see second picture). The leather mentionned before was omnipresent, like at Hip & Bone, but the effect was somewhat better ; on the sleeves, the pockets, the collars, as shoulder pads, ties, or in full, on blazers, vests, or their infamous bags. I really love the fact that Rudsak mixes textures and fabrics, so classic pieces go out of the ordinary. The collection had blazers, light tops, perfectos, trench coats, dresses, shorts, one-pieces, baseball jackets and even a poncho! The silhouettes were at times very strict, architectural, almost military, or very fluid. We notably saw high-low and asymmetry, a trend that was more discreet these last seasons. It comes back in a sober but elegant. Rudsak gives a great importance to details, especially with the top of the clothes ; collars are thoroughly crafted, shoulder pads offer several variations and the pleated parts in leather or lighter fabrics give punch to clothes that could have been dull. Also a plus are the different hoodies and zippers on the sides. My favorite is the coat two pictures above, with its... shoulder-cover (?) made of leather and sewn to it, and its beautiful color. Also, you can't see it, but the shoes are wood wedges with studs! I could go on and on for hours about this collection but I invite you to see it in its entirety. In brief, a magnificent collection from our very home that, even if it doesn't go outside its comfort zone, touches and charms industry and clients.




 Désolé pour le retard sur cet article! Les prochains arriveront un peu plus vite, c'est promis!
Sorry for the delay on that post! The next ones will come quicker, I promise!



1 commentaire:

  1. I love your take on these collections and I could not agree more! Thanks for teaching me a bit about Annie 50 and Nisse - two shows that I unfortunately missed at Mtl fashion week.

    I LOVE the Rudsak shoes too and I'm SO GETTING THEM!

    Keep writing these awesome reviews :)

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