For the February 2013 of American Vogue, fashion editor Tonne Goodman orchestrated an editorial celebrating the first responders that helped New York citizens when hurricane Sandy hit the city a few months ago. With the legendary Annie Leibovitz behing the lense, models Karlie Kloss, Arizona Muse, Kasia Struss, Chanel Iman, Joan Smalls and Liu Wen as well as the most beautiful creations from current top New York designers, from Donna Karan to Diane Von Furstenberg, the pictures didn't fail to make some waves... but not necessarily for the good reasons. Take a look for yourself.
Ces photos ont bien sûr engendré plusieurs commentaires, négatifs surtout. Plusieurs y ont notamment vu une façon de «glamouriser» une tragédie, par le biais des robes haute couture et des mannequins élancés qui n'ont clairement aucun lien avec les infirmières, pompiers et autres qui ont vécus la catastrophe en temps réel. On y voit aussi une offense et un manque de goût, une façon peu réussie de véritablement souligner le travail des intervenants. Slate.com va jusqu'à dire que ceux-ci ont été utilisés comme accessoires. À ceux qui y voit un autre éditorial scandaleux comme celui du Vogue Italia présentant des mannequins avec des soldats en Iraq, ou celui où des femmes sont recouvertes de pétrole pour évoquer le désastre de BP, le Guardian répond que l'ouragan Sandy est un évènement apolitique, où il n'y a aucun risque moral à s'impliquer. Il mentionne aussi le fait que la catastrophe à attirer beaucoup d'attention du milieu de la mode, notamment le Vogue qui a fait beaucoup de dons à la reconstruction. Le Time est plus modéré; s'il reconnaît la noblesse du geste derrière l'éditorial, il remet en doute la nécessité de faire de l'histoire (des témoignages accompagnent les photos) une série de photos de mode. Toutefois, il note le fait que l'attention soit portée sur les héros de la tragédie plutôt que sur celle-ci. Pour plus d'opinions, je vous invite à lire ces deux articles sur le sujet: ici et là, ils sont très intéressants.
These pictures of course led to many comments, mostly negative. Several saw in them a way of glamourizing a tragedy, by using haute couture dresses and slender models that clearly have nothing to do with the nurses, firefighters and others who lived the catastrophe live on the spot. Some also see an offense and a lack of taste, a not successful way of really acknowledging the work of the responders. Slate.com goes as far as saying they were used as props. To those who see in this spread another scandalous one like the Vogue Italia one presenting models with soldiers in Irak, or the one where women were covered in oil to evoke the BP disaster, the Guardian answers that hurricane Sandy was an apolitic event, with no moral risk if you get involved. They also mention how the catastrophe attracted a lot of attention from the fashion world, including Vogue, who gave large amount of money for reconstruction. Time magazine is more moderate; if it recognized the nobility of the act, they call into doubt the necessity of making the story (testimonies accompany the pictures) a fashion spread. However, they greet the fact the attention is drawn on the heroes of the tragedy instead of the disaster itself. For more opinions, I invite you to read these two articles on the subject: here and there, they are very interesting.
CE QUE J'EN PENSE
MY OPINION
Malgré que je reconnaisse le grand talent de Leibovitz et que j'aime ses œuvres dérangeantes et hors de l'ordinaire, je ne peux que constater que le but n'est pas atteint ici. Quand ce ne sont pas les mannequins qui ont l'air inconfortables, ce sont les employés qui n'ont pas l'air de se sentir à leur place, et pour cause ; ils avaient probablement des choses beaucoup plus importantes à faire que de voir des beautés venues d'un autre monde parader des milliers de dollars de vêtements sous leurs yeux. Le stylisme non plus ne marche pas, les couleurs s'agençant mal avec le décor et les travailleurs. Les deux seules photos qui possèdent une certaine beauté sont celle près de l'hélicoptère et celle sur le bateau ; or, même sur cette dernière, l'illusion ne dure pas, lorsqu'on sait que les mannequins ne sont pas réellement sur un bateau en marche. Bref, un éditorial qui tombe plutôt à plat. Par contre, j’admets reconnaître le geste noble derrière ces photos ratées.
Despite I recognize the great talent of Leibovitz and that I love her disturbing and out of the ordinary work, I can only note the goal wasn't reached this time. When it's not the models that look unconfortable, it's the workers who look like they feel out of place, and for a good reason; they probably had way more important things to do than seeing outer-world beauties parading with thousand-dollars worthy of clothes under their eyes. The stylism as well doesn't work, colors not matching with the environment and the workers. The only two pictures that have a certain beauty are the one near the helicopter and the one on the boat ; however, even on the latter, the illusion doesn't last, when we learn the models aren't really on a moving boat. In brief, an editorial that falls flat. On the other side, I admit recognizing the noble gesture behind these failed pictures.
Et vous, qu'en pensez-vous?
And you, what do you think?